Aucun rapport social n’est légitime sans devoirs réciproques.

Sous réserve de vivre en démocratie :

  • Le citoyen a le devoir moral de respecter le gardien de la paix qui détient le monopole de la violence légitime.
  • En retour, le gardien de la paix a le devoir moral de respecter l’honnête citoyen, surtout si celui-ci montre patte blanche et accepte d’obtempérer.
  • Un jeune a le devoir moral de respecter son aîné pour sa sagesse et son expérience.
  • En retour, l’aîné a le devoir moral de respecter le jeune dont il saurait vivre du travail.
  • Un fonctionnaire, quel qu’il soit, a le devoir moral de respecter et de servir le contribuable.
  • En retour, le contribuable ne saurait maltraiter le fonctionnaire à son service.
  • Un allocataire d’une aide sociale, quelle qu’elle soit, a le devoir moral de respecter celles et ceux dont ils profitent des fruits du travail par des transferts sociaux.
  • En retour, ceux qui travaillent ont le devoir moral d’accepter cet effort de solidarité tant que les allocataires respectent leurs bienfaiteurs ; mais si ce respect disparaît, ils ont celui de protéger le fruit de leur travail par tous moyens légaux.
  • Une entreprise qui perçoit des subventions a le devoir moral de concentrer son résultat imposable en France.
  • En retour, l’État a le devoir de limiter les subventions, voire les supprimer totalement, pour ne pas pénaliser les entreprises les plus compétitives — dont proviennent réellement ces subventions.

J’ai vu bien trop d’abus de la part de personnes qui oublient la place qui est la leur, et bien trop de négligence de la part de gens qui ont un pouvoir plus important qu’elles pensent.

Aussi, je vois des entepreneurs qui cherchent à s’évader fiscalement parce que la symétrie des points susmentionnés n’est pas établie.

Pour qu’une société soit prospère, elle devrait veiller à respecter et faire respecter ce pacte symétrique.